Rennes Métropole a lancé fin juin une concertation publique sur son futur Programme local de l’habitat (PLH), en cours d’élaboration depuis avril 2021. Vous souhaitez exprimer vos attentes, propositions et critiques ? C’est le moment !
Mardi 15 novembre à 18h30 Pont-Péan • Espace Beausoleil, 3 allée de la Mine
Après une première réunion fin juin qui a rassemblé 140 habitants à la halle de la Courrouze à Saint-Jacques-de-la-Lande, d’autres réunions publiques alimenteront cette concertation jusqu’à fin 2022 pour recueillir les avis des métropolitains. La Métropole a fixé le cap du nouveau PLH pour pouvoir continuer à loger les habitants, dans un contexte de croissance démographique et de tensions sur le logement : produire 5 000 nouveaux logements par an dès 2023 ! Autre axe majeur du futur PLH, qui sera adopté en 2023 pour les cinq années à suivre : l’intégration de la démarche nationale du « zéro artificialisation nette » d’ici à 2050, qui obligera à réduire l’urbanisation d’espaces naturels et agricoles de 50 % dès 2030.
L’INTERVIEW
Honoré Puil, vice-président en charge
du Logement, de l’Habitat et des Gens du voyage.
Pourquoi faut-il continuer à construire des logements ?
Notre croissance démographique est bien là : la métropole devra loger 100 000 habitants supplémentaires d’ici à 2040. Nos 240 000 logements actuels ne suffiront pas, c’est la première raison. Deuxième raison : nous devons continuer à produire du logement parce que les évolutions sociologiques sont à l’oeuvre ! Une famille qui occupait un seul logement en occupera plusieurs lorsque les enfants seront devenus grands car ils ne quitteront pas la métropole compte tenu de son attractivité économique, culturelle ou commerciale. C’est autant de logements en plus qui sont nécessaires ! Nous enregistrons également une très forte hausse de la demande locative sociale à laquelle nous devons aussi répondre.
Comment répondre aux besoins ?
Ce programme devra répondre aux enjeux de la transition écologique pour proposer des logements plus économes aux ménages. Mais je n’ignore rien des difficultés qui sont devant nous compte tenu de la hausse des prix de l’énergie et des matières premières, qui renchérissent les coûts de construction et de rénovation des bâtis existants, un autre enjeu de notre futur programme de l’habitat.
Enfin, nous devrons produire ces 5 000 logements par an jusqu’en 2028 dans un contexte de sobriété foncière permettant de préserver la nature et les espaces agricoles. Jusqu’à présent, la métropole rennaise consommait 137 hectares par an pour l’ensemble de ses constructions. L’objectif de « zéro artificialisation nette » des sols limite désormais à 50 hectares par an le foncier disponible pour l’habitat. C’est pourquoi nous devrons prioriser le renouvellement des villes sur elles-mêmes et favoriser les actions de lutte contre les logements vacants ou encore la reconversion de bureaux en appartements. Une « densité heureuse » est possible pourvu qu’on ramène la nature en ville, en mixant les fonctions (habitat, commerce, loisirs…).
Quels sont les besoins spécifiques ?
Notre métropole attire de nombreux jeunes actifs. Nous sommes également un grand pôle universitaire qui doit loger ses étudiants ainsi qu’un territoire qui va compter de plus en plus de personnes très âgées. Sans oublier la nécessité de répondre aux besoins des personnes en situation de handicap. Les gens du voyage devront aussi avoir des réponses. Notre Programme local de l’habitat devra faire des propositions adaptées à l’ensemble de ces publics.