À Pont-Péan, un Atlas pour préserver la biodiversité locale

Les communes de Bruz, Laillé, Orgères et Pont-Péan viennent d’obtenir un financement européen pour lancer un Atlas de la Biodiversité Intercommunal. Objectif : mieux connaître la faune et la flore locale pour mieux les préserver.

C’est un projet d’envergure qui voit le jour grâce au soutien de l’Union européenne (programme ITI FEDER) et de l’Office Français de la Biodiversité qui porteront à 80% de subventions les études. Porté à l’échelle de quatre communes du sud de Rennes, l’Atlas de la Biodiversité Intercommunal (ou ABI) marque une nouvelle étape dans l’engagement environnemental du territoire.

Une enveloppe d’investissement subventionnée à 60 % permettra aussi de réaliser des aménagements : création de mares, pose de nichoirs, restauration de haies, installation d’abris à chauves-souris, etc.

Un outil pour comprendre, protéger, et sensibiliser

Le projet, qui s’étendra sur plusieurs années, prévoit la création d’un poste de coordinateur et d’un médiateur pour les quatre communes. Des animations pédagogiques seront organisées auprès des écoles et du grand public, pour reconnecter les habitants à leur environnement naturel.

Pont-Péan n’en est pas à son coup d’essai : gestion différenciée des espaces verts, abandon des pesticides, protection des zones humides… La commune a déjà entamé un virage écologique ces dernières années. Mais elle entend aller plus loin. Avec l’ABI, elle pourra mieux adapter les pratiques d’entretien aux cycles naturels.

Une démarche collective avec les associations naturalistes 🌿🦉

L’Atlas de la Biodiversité Communale ne pourrait voir le jour sans l’implication essentielle des associations naturalistes locales. Leur connaissance fine des milieux, des espèces et des enjeux écologiques du territoire a permis de poser les bases scientifiques solides de notre projet.

Bretagne Vivante, le Groupe Mammalogique Breton, la LPO, l’Association des naturalistes d’Ille-et-Vilaine, ainsi que plusieurs experts locaux ont partagé leurs données, animé des temps de prospection sur le terrain et nous ont accompagnés dans la définition des priorités d’action.

Cette collaboration nous permet de mieux connaître les espèces présentes sur notre commune, y compris certaines très discrètes comme les chauves-souris ou les insectes pollinisateurs. Elle renforce aussi le lien entre la collectivité et les acteurs engagés pour la préservation de la nature.

Nous les remercions chaleureusement pour leur investissement et leur disponibilité.

Les agents des espaces verts : au cœur de la biodiversité communale

Ils tondent moins souvent, laissent des zones en fauche tardive, plantent des haies diversifiées, entretiennent les chemins en préservant les abords… Les agents des services techniques, et en particulier les équipes des espaces verts, sont des acteurs de premier plan de la biodiversité de proximité.

Parce qu’ils sont sur le terrain au quotidien, ils observent l’évolution des milieux, notent les présences animales ou végétales remarquables, testent des pratiques plus douces, et adaptent leur gestion pour laisser plus de place au vivant.

C’est donc tout naturellement qu’ils participeront à l’ABI : leur expertise est précieuse pour identifier les zones sensibles, signaler des habitats à préserver, ou encore enrichir les diagnostics qui seront réalisés avec les partenaires naturalistes.

Un enjeu de santé et de résilience

En toile de fond, l’Atlas répond à un défi plus large : celui du changement climatique et de l’érosion de la biodiversité. Près de 30 % des oiseaux des champs et 38 % des chauves-souris ont disparu ces dernières décennies en France. Les espèces invasives (comme la renouée du Japon ou la berce du Caucase) coûtent déjà plus d’1,3 milliard d’euros chaque année au pays.

Les communes espèrent désormais un feu vert définitif à l’automne pour lancer la mise en œuvre du projet.

Votre navigateur est dépassé !

Mettez à jour votre navigateur pour voir ce site internet correctement. Mettre à jour mon navigateur

×